Lorye Ruyer ne perd pas de temps. Huit mois après son apparition dans l’univers professionnel , la Lorraine de 21 ans disputera, le 24 février à Yutz, le championnat de France des poids super-légers. « C’est une très bonne nouvelle. C’était l’objectif quand je suis passée pro à Yutz. Evidemment, je ne pensais pas que ça arriverait aussi vite », souffle la Lunévilloise, qui compte trois victoires en autant de combats.

La protégée de Joseph Cottalorda lorgne le titre laissé vacant par la Naborienne Flora Pili, double championne d’Europe EBU. Pour décrocher la ceinture bleu-blanc-rouge, la Yussoise devra battre la Martiniquaise Elsa Hemat (BC Aulnay-sous-Bois), qui avait vu le titre lui échapper en s’inclinant, aux points, devant Flora Pili le 16 octobre 2022 à Saint-Avold. « C’est une sacrée cliente. On est deux profils différents : elle va sur ses 42 ans, moi sur mes 22. Il y a pas mal d’écart, on n’a pas la même boxe, mais je ne me sens pas désavantagée », estime Lorye Ruyer.

Un mois après sa dernière sortie victorieuse contre la Monténégrine Aleksandra Vujovic à Saint-Avold , la Mosellane s’est rapidement remise au travail. L’ancienne membre de l’équipe de France amateur est résolue à enrichir son palmarès. « Il y a une mise de gants prévue avec Flora Pili, courant décembre à Yutz. J’ai un nouveau préparateur physique, comme ça, Joseph Cottalorda peut se concentrer uniquement sur la boxe. Je suis bien entourée. On va essayer de faire beaucoup de mises de gants et effectuer deux stages. Mais c’est dur de trouver des sparring-partners en France », explique Lorye Ruyer.

« Je me sens prête, pourquoi repousserais-je l’échéance ? »

La Lorraine a le temps de monter en pression. « Pour l’instant, je ne réalise pas, je pars pour un combat. Je pense que ça va venir au fur et à mesure dans ma tête. Je ne me mets pas plus de stress que ça, pour le moment. On va tout faire, bien sûr, pour aller chercher la ceinture », lance, tout sourire, la Yussoise. Ce rendez-vous peut paraître prématuré. « Je n’ai même pas un an de boxe professionnelle derrière moi », reconnaît-elle. « Ça arrive vite, mais c’est une opportunité qui se présente et je la saisis. Personnellement, je me sens prête, donc pourquoi je repousserais l’échéance ? »

Le challenge est enthousiasmant aussi pour l’ASB Yutz, quatrième club de France en termes de licenciés (250). « C’est le début d’une grande aventure », espère Joseh Cardillo, le manager général de la formation mosellane.